Les espars
Essai à blanc de la grand voile sur le mât, la bôme et le pic.
Bout pour réduire le creux de la voile , manille textile (Merci frédéric) pour tenir la voile sur la bôme et bout pour arrimer l'écoute de grand voile.
L'encornat est fixé sur le pic.Il est traversé par une tige inox de 8mm. Pour percer droit nous avons d'abord avec Frédéric percé le pic lui même en veillant bien à être horizontal, puis nous avons fixé l'encornat babord que nous avons percé en partant du trou effectué dand le pic, puis même méthode pour l'encornat tribord.Il faut être deux pour que pendant que l'un manie la perçeuse l'autre vérifie le bon positionnement horizontal de la mèche.
Le pied de mât est ajusté pour rentrer dans la jumelle inox.La petite plaque avec les trois trous permet de basculer le mât horizontalement pour mâter/démâter.
Fabrication d'un outillage pour l'encornat en lamellé collé.Chacun des deux éléments est constitué de 11 plis de chêne.Comme on le voit sur la photo du dossier l'encornat est l'élément qui permet au pic de coulisser sur le mât quand on hisse la voile.
Sur la photo la bôme et le pic. Plutôt que de les vernir ( un gréement houari souffre par le ragage de l'encornat (embout du pic) sur le mât, je les traite au D1 et D2 de chez Owatrol: le D1 est une sorte de lasure qui sature le bois ( 3 couches) puis le D2 qui ressemble plus à un vernis (7 couches necessaires).Cette solution, préconisée par l'architecte François Vivier, a l'avantage de faciliter la maintenance dans le temps car pas besoin de poncer le vernis avant de repasser une couche.
La photo au dessus à gauche montre l'embout de la bôme
coté mât sur le quel va venir se fixer le vit de mulet.La bôme est de section rectangulaire (sauf sur les extrémités où elle est ronde), les cotés larges du rectangle sont sur les cotés.( Il faut donc la tourner de 90 ° sur la photo pour qu'elle soit en bonne position). Mais en affinant au rabot cet embout pour positionner le vit de mulet je me suis vite aperçu que les boulons servant à le fixer serait pile dans la jointure des deux demi coquilles, ce qui n'est pas possible.C'est un point que je n'avais pas vu et que j'avais donc omis de préciser à Alexandre de Mecamer.La solution a été de scarfer cet embout pour inverser le plan de jointure des deux demi coquilles.
Le mât terminé (A coté d'un mât beaucoup plus grand). Les scarfs sont magnifiques, Mecamer ( Alex) a fait un super boulot.
Pour retrouver la section carrée nécessaire le mât a été scarfé sur 1 mètre de long. Deux flancs sont en sapelli ce qui sera du plus bel effet.
Sur la photo on voit les deux demi coquilles du mât.Il a été creusé à la défonceuse.Une fois collé le mât a été passé au rabot pour créer un hexagone sur toute la longueur puis au rabot à main et ensuite ponceuse rotative pour obtenir la section ronde.
Les espars sont constitués du mât de longueur 6,5 m, de la bôme et du pic de 4,4 m de long. Le mât et le pic sont creux.Ils sont réalisés en pin d'orégon.
Le mât est de section carrée dans le bas (au niveau de la jumelle) puis ronde, le pic est de section ovoïdale au milieu et ronde aux extrémités, la bôme est de section rectangulaire.
Les restrictions de déplacement en 2020 ont fait que je n'ai pu qu'avancer très peu le bateau.J'ai décidé de confier au chantier Mecamer près de chez moi à Brignogan la réalisation de ces espars, en demandant, à chaque fois que cela serait possible, de venir au chantier comme "petite main " pour participer à la construction.C'est ce qui a été fait et j'ai pu aider par exemple à des phases de collage et rabotage.Cela m' éloigne du principe de tout faire soi-même mais le pragmatisme l'a emporté.